lundi 3 avril 2017

Chère brigande, Michèle Lesbre





Un joli roman court, poétique et qui donne envie d'en savoir plus


Chère brigande, c’est l’histoire de Marion du Faouët, et c’est aussi l’histoire de l’auteur et aussi un peu la nôtre. A la suite de la disparition d’une sdf elle-aussi prénommée Marion, l’auteur écrit une longue lettre à Marion du Faouët, brigande née en 1717 dans le Morbihan.

Le livre est très court, 70 pages qui évoquent plus que ne racontent la vie de la chère brigande. Et en même temps, on n’y parle pas vraiment de grand-chose d’autre : réflexion sur la condition sociale des marginaux, ou même sur les souvenirs de l’auteur, ces thèmes sont absents de ce court livre qui aurait pu aller plus loin dans le fond.

Sur la forme, rien à signaler : le tout est original, joliment écrit, un rien poétique même. Si la forme épistolaire et la deuxième personne du singulier adressée à Marion semblent déroutant au début, le malaise ne dure pas et ajoute même à l’originalité du texte.

En bref, un court roman breton, une jolie plume poétique pour un fond qui donne envie d’en savoir plus, de chercher, de fouiner dans la vie de la chère brigande.



Au fil des pages :
« Je t’écris parce que cette autre Marion a disparu, je ne sais comment, peut-être chassée par la police, mais surtout dans cette indifférence qui me glace. Je t’écris parce qu’un monde est en train de disparaître, faisant naître en moi une immense tristesse, inutile et vaine. »


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